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L'Histoire du Karaté

On situe l’origine des toutes premières thodes de combat il y a à peu près cinq mille ans en Inde. Celles-ci ont été acquises principalement par l’observation des animaux. Ce ne sera qu’au VIème siècle que les techniques de combat seront importées en Chine par le moine Boddidharma et se développeront au monastère de Saolin-Su. Occupée par les chinois en 1429, l’île d’Okinawa, par un décret, interdit à ses habitants le port d’armes, ce qui n’ira pas sans le développement considérable des anciennes méthodes locales de combat. Ce n’est qu’au XIXème siècle, lorsque l’île devînt province du Japon, que l’enseignement de l’Okinawa-Té fut autorisé dans les écoles. Le karaté comme nous l’apprenons de nos jours est la résultante de l’alliance, faite au XVIIIème siècle, de l’art du Te, originaire de l’île d’Okinawa et les arts chinois de la boxe de Saolin, qui est l’art du combat à la main nue.

Les techniques et boxe chinoise furent enseignées à l’origine par les moines guerriers du monastère de Saolin dans un p remier temps qu’ils quittèrent pour s’installer sur l’île principale de l’archipel des Ryu-Kyu, l’île d’Okinawa.Les îles de l’archipel des Ryu-Kyu étaient de véritables lieux de passage stratégiques pour le commerce et étaient fortement convoités par les pays l’avoisinants. Grâce à la présence de bâteaux de commerce chinois, l’archipel s’est vu introduire les premiers rudiments de la boxe chinoise appelés To-De (main de chine). Au fil des années, le karaté fut exporté dans le monde entier grâce au JKA (Japan Karate Association) qui lança une quête des meilleurs pratiquants de karaté des universités pour les former et en faire des experts incontestables en karaté.

Ce n’est qu’à partir de 1957, après la mort de maître Funakoshi, que se dérouleront les premières compétitions de karaté. La France remportera son premier championat du monde en 1972 et créera ensuite, en 1975 la FFKAMA (Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires).A l’heure actuelle on compte quatre grandes écoles de karaté : le Shotokan, le Wadô-Ryu, le Shito-Ryu et le Gojo-Ryu.

Le père fondateur du karaté Shotokan : Gichin FUNAKOSHI (1868-1957) :

Sensei Kase

Taiji Kase est né au Japon le 9 février 1929. Après s’être orienté initialement vers le udo (deuxième Dan), Taiji Kase commence à pratiquer le Karaté-dô à l’age de 15 ans après avoir lu le livre “Karate-dô Kyohan” de Sensei Gichin Funakoshi. Il devient son élève et entre au Shotokan-Dojo en 1944.

Fin mars 1945, à l’age de 16 ans, il s’enrôle dans le corps spécial des Kamikazes. La fin de la guerre intervient au mois d’août de la même année lui permettant ainsi de survivre à ce tragique épisode.

Après avoir obtenu le 1er Dan en 1946 puis le 3ème en 1949, Maître Kase s’unit à la J.K.A. (Japan Karate Association) afin de se consacrer professionnellement à l’enseignement. Au milieu des années 60, il est chargé de la divulgation de cette discipline à travers le monde et visite des pays tels que l’Afrique du Sud, les Etats-Unis et l’Europe. C’est au cours de ces voyages, qu’il arrive en 1967 à paris.
Dès son arrivée, il se confronte aux champions des différentes méthodes de combat. Le résultat est sans appel. Suivront neuf années d’un enseignement exceptionnel durant lesquelles s’écrira une page de l’histoire du Karaté français. Beaucoup de ce que nous apprenons aujourd’hui provient de Maître Kase notamment, l’exécution des kata en ura, go et go ura, les techniques de mains ouvertes …

En 1986 Taiji Kase décide de fermer son Dojo de Paris et reprend son bâton de pèlerin du Karate Do en organisant des stages à travers toute l’Europe, où il est l’Instructeur en chef de la JKA. En 1989, avec Shirai Sensei, il fonde la World Karate Shotokan Academy, dont il assume la présidence, et qui a pour objet de former des ceintures noires et des professionnels du Karate Do Shotokan. Il s’éteint le 24 novembre 2004 à l’âge de 75 ans, à l’hôpital de Clamart.

Les KATAS

En japonais le mot kata a deux sens principaux. À chaque sens correspond un kanji pouvant être employé pour écrire ce mot. Forme: 形 étymologiquement « tracer avec le pinceau une ressemblance exacte »Moule: 型 étymologiquement « forme originale faite en terre ».Cet idéogramme a également le sens de trace laissée, forme idéale, loi, habitude. Dans ses deux graphies, le mot kata évoque donc à la fois l’image d’une forme idéale à reproduire ainsi que la fixation et la transmission de connaissances ayant pour base une gestuelle codifiée. Le kata se pratique seul ou en groupe. Son étude, dans les arts martiaux comme dans l’art dramatique traditionnel, a pour but le travail de la technique, du kime (puissance)… Les mouvements exécutés dans les katas seuls peuvent ensuite être mis en applications avec un partenaire. Ces exercices sont appelées bunkaï. Les katas se retrouvent dans différents arts martiaux japonais comme le judo, le karaté, le kendo ou encore l’aïkido (qui ne s’enseigne quasiment que sous la forme de katas, que ce soit à mains nues ou aux armes), et au théâtre dans le nô, le kabuki ou encore le bunraku. Dans les arts martiaux, le kata représente un combat réel contre un adversaire, qui éventuellement peut être imaginaire. Étant codifié de manière rigoureuse, il s’effectue sans surprise et permet notamment de travailler en toute sécurité des techniques qui seraient dangereuses en entraînement de combat, ou alors de travailler dans des conditions plus proches de la réalité du combat — conditions potentiellement mortelles, comme par exemple les katas de sabre exécutés avec un bokken (sabre en bois).

Cette arme, à première vue aussi peu dangereuse qu’un bâton de bois, peut se révéler létale entre des mains expertes.

Le but du kata est double :Faire travailler des gestes, postures… dans des situations données, afin d’avoir un apprentissage « au calme »Faire découvrir des principes fondamentaux des arts martiaux, comme la gestion des distances (ma ai), l’attitude et la gestion de l’équilibre (shisei), la coordination des mouvements… À l’époque médiévale où les écoles gardaient leurs secrets, les kata étaient une manière codée de transmettre l’enseignement : le travail paraissait banal extérieurement, mais sa répétition permettait aux élèves avancés de découvrir par eux-même les principes cachés et mystiques (mikkyo et okuden).
Avec le kihon (techniques de base), l’étude des katas est une autre approche du kumite(combat). Il existe différents types de katas : « les katas combat », les « katas respiratoires » et les « katas artistiques ». « Les katas combat » ont pour objectif le travail de la technique pour pouvoir ensuite l’utiliser en combat. Les « katas respiratoires » mettent en avant le travail sur la respiration. Ils ont pour but de « faire circuler les énergies ». Enfin, les « katas artistiques » sont des exécutions de techniques spectaculaires mettant entre autres en avant la souplesse

Vocabulaire technique 

 

Niveaux (Dan = Niveau)

Gedan: Niveau bas, en dessous de la ceinture

Chudan: Niveau moyen, de la ceinture jusqu'au cou

Jodan: Niveau haut, la tête

Positions (Dachi = La posture)

Heisoku dachi: Debout, les pieds joints

Musubi dachi: Debout, talons joints, pointes des pieds écartés

Heiko dachi: Debout, pieds écartés et parallèles

Hachiji dachi: Debout pieds pointés vers l'extérieur écartés de la largeur des hanches

Zenkutsu dachi: Fente avant : jambe avant fléchie, jambe arrière tendue

Kokutsu dachi: Fente arrière : le poids du corps sur la jambe arrière

Kiba dachi: Position du cavalier

Fudo dachi: Position de combat : le poids du corps au milieu

Neko ashi dachi: Position du chat

Deplacements (ashi = jambe/pied)

De ashi ou Ayumi ashi: Un pas en avant

Hiki ashi: Un pas en arrière

Yori ashi: Pas glissé

Tsugi ashi: Pas chassé

Uke wasa - Techniques de defense (Uke = blocage ou defense)

Jodan age uke: Défense haute par un mouvement remontant avec le bras

Uchi uke: Défense avec le bras dans un mouvement de l'intérieur vers l'extérieur

Soto uke: Défense avec le bras dans un mouvement de l'extérieur vers l'intérieur

Gedan baraï: Défense basse par un mouvement de balayage avec le bras

Shuto uke: Défense avec le tranchant de la main

Teisho uke: Défense avec la paume

Tsuki wasa - Techniques d'attaque du poing (Tsuki = coup de poing)

Oi tsuki: Coup de poing en avancant

Gyaku tsuki: Coup de poing opposé à la jambe avant

Maete tsuki: Coup de poing direct côté jambe avant

Geri wasa - Techniques d'attaque du pied (Geri = coup de pied)

Mae geri: Coup de pied de face direct

Yoko geri: Coup de pied sur le côté

Mawashi geri: Coup de pied circulaire

Ushiro geri: Coup de pied retourné

Compter jusqu'à 10 en japonais

Ichi (Itch): Un

Ni (Ni): Deux

San (San): Trois

Shi (Tchi): Quatre

Go (Go): Cinq

Roku (Lok): Six

Shichi (Chitchi): Sept

Hachi (Hatchi): Huit

Kyû (Kiou) :Neuf

Jû (Djiou) :Dix

Les mots employés durant le cours

Durant le Salut

Seïza (prononciation : Seïdza): Position agenouillée et assise sur les talons

Kiritsu (Kiritsou): Debout

Rei (Leï): Saluez

Mokuso (Mokousso): Courte méditation en position Seïza

Mokuso Yame (Mokousso yamé): Arrêt de la méditation

Shomen-ni-rei (Chomène ni leï): On salut vers l'avant du dojo, là où est accroché le portrait du maître prononcé

Senseï-ni-rei (Senseï ni leï): On salut le professeur

Otagaï-ni-rei (Otagaï ni leï): Salut des élèves entre eux. Lorsque l'on salut son professeur et ses camarades au début du cours, tu dois leur demander de bien vouloir travailler avec toi. De même, à la fin du cours, tu dois les remercier d'avoir bien voulu travailler avec toi.

Onegai shimasu (Onégaï chimass): Solliciter le Senseï à donner le cours

Arigato gozaimashita (Aligato godzaïmachita): Remercier le Senseï pour son cours prononcé

Durant les exercices

Hajime (Hadjimé): Commencez l'exercice

Mawate (Mawouaté): Demi-tour

Yame (Yamé): Stopper l'exercice pour écouter les remarques du Senseï

Yoi (Yoï): Soyez prêt

Kamae (kamaé): En garde

Le rituel du salut 

 

Le rituel du salut s'effectue au début du cours afin de demander aux partenaires et au professeur de nous aider a progresser, et en fin de cours pour les remercier.

Pendant le salut, il est demandé de ne faire aucun bruit et de ne pas parler ou chuchoter.

 

Le professeur (ou sensei) et ses élèves se font face en Musubi dachi (talons joints, pointe des pieds écartés).

Au signal "seïza", attendez que le professeur soit agenouillé face au Kamiza (là ou il y a la photo du grand maitre) puis agenouillez vous a votre tour.

Lorsque le professeur annonce "mokuso", fermez les yeux et respirez profondemment, afin de retrouver un esprit calme.

A la fin de la meditation ("mokuso yame") ré-ouvrez les yeux, toujours dans le calme et sans bruit.

Le professeur ordonne "Shomen ni re". Saluez en inclinant le buste vers l'avant et posez les mains au sol quelques instants, puis revenez en position "seiza".

Le professeur revient face aux élèves. Au signal "Senseï ni rei", saluez puis revenez en seiza.

Le professeur ordonne "otagaï ni rei". Saluez de nouveau.

Le professeur se relève et vous invite à faites de même: "kiritsu".

Saluez une dernière fois en position debout ("musubi dachi") en inclinant legerement le buste.

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